Le terme “Poilus” désigne les soldats français qui ont combattu sur les différents fronts de la Première Guerre mondiale, particulièrement ceux qui ont vécu dans les tranchées. Le nom « poilu » fait référence à leur apparence physique, caractérisée par les barbes ou les moustaches souvent négligées en raison des conditions difficiles dans les tranchées.
Toutefois, certaines de ces creutes, ont servi aux civils pour se protéger des bombardements et pouvoir se loger suite à la destruction de leur village par les bombes.
Se reposer
Ces creutes, à la différence des tranchées, étaient des lieux de repos, mais organisés de manière plus rudimentaire que pour les officiers. La plus grande partie de la creute était le plus souvent dédiée aux couchages des soldats. Ils vivaient tous dans de grands espaces au fond des creutes, sur le sol même, sur de la paille ou sur des lits superposés en bois, avec un grillage comme sommier pour les plus chanceux.
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Des cuisines destinées à nourrir les troupes étaient également présentes. On pouvait parfois observer des fours à plusieurs foyers construits en brique réfractaire. La ventilation des cuisines était aussi une exigence, réalisée en utilisant les anciens puits d’aération des carrières. Les tables et chaises étaient souvent empruntées aux villages voisins, mais leur trace est difficilement perceptible aujourd’hui en raison de l’usure du temps. Il arrivait occasionnellement que le régiment dispose d’un four à pain.
Rares sont les creutes disposant de réservoir d’eau et encore moins de lavabos. Ils semblent que ces installations fussent réservées aux officiers et aux postes de secours. Les poilus récupéraient majoritairement l’eau dans les cours d’eaux, les sources ou via les pluies.
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En ce qui concerne les latrines, elles étaient peu sophistiquées, généralement une fosse creusée dans le sol. Ces espaces étaient fléchés au sein des creutes et devaient être vidé et nettoyer à la chaux quotidiennement.
A noté que les creutes n’était pas associée au repos que pour les hommes, mais également à leur monture. On retrouve de nombreuses installations destinées aux chevaux comme des écuries cloisonnés ou de vastes espaces équipés d’anneau d’attache, des selleries et des abreuvoirs taillés dans la masse.
Se soigner
La guerre cause de nombreux morts, mais aussi de nombreux blessés. Ces carrières souterraines étaient identifiables par une croix rouge placée sur un drapeau ou gravée à l’entrée. Il en existait deux types, les poste de secours situé à 1 ou 2 km de la ligne de front et les ambulances beaucoup plus éloignés. Elles permettaient de faire le tri entre les blessés légers et sévères. Il reste aujourd’hui peu de trace de ces postes de secours à part les fléchages sur les parois, les inscriptions et sculptures des équipes soignantes (brancardiers, médecins-chef du régiment, infirmier).
Se protéger
Bien que ces creutes soient légèrement en retrait de la ligne de front, il est arrivé que cette ligne évolue jusqu’à atteindre ces lieux de refuge. Pour se prémunir d’une éventuelle attaque, les soldats pouvaient installer des barbelés dans les galeries stratégiques afin de ralentir l’ennemi, ou encore édifier des remparts en sacs de sable ou en ciment aux abords des entrées ou à la base des puits d’aération pour limiter l’impact des explosions.