Introduction
20 mètres sous nos pieds, il n’y a pas que le réseau de métro qui fait trembler Paris. On parle bien sûr des Catacombes de Paris ! Mais connaissez-vous l’histoire de ces étranges galeries qui renferment le corps de 6 millions de Parisiens ?
À l’origine, ce sont une partie des anciennes carrières souterraines de Paris (XIVe) qui ont été choisies pour recueillir tous ces ossements.
Au XVIIIe siècle, Paris était confrontée à des problèmes de surpopulation de ses cimetières, ce qui entraînait des risques pour la santé publique. Pour remédier à cela, les autorités ont décidé de transférer les ossements de millions de Parisiens défunts dans les anciennes carrières souterraines. Ces transferts se firent dans la discrétion de la nuit jusqu’en 1861.
À partir de 1788, l’ossuaire sert de lieu de sépulture aux victimes des révolutions parisiennes. Ouvriers, prisonniers massacrés et émeutiers tombent aux catacombes. Des plaques indiquent les provenances : Blancs Manteaux, Saint-Eustache, Saint-Landry, Saint-André-des-Arts…
C’est dans ce parcours d’ 1 km que plus d’un demi-million de personnes découvrent chaque année un impressionnant spectacle. Cette partie ouverte au public ne représente qu’une infime partie du réseau des carrières de paris qui comptabilisaient près de 300 km de galeries.
Bien qu’une partie des catacombes de Paris ouvre ses portes au public et attire des millions de visiteurs chaque année, une grande partie du réseau souterrain demeure inaccessible et garde ses mystères pour la plupart des gens. Les cataphiles, des passionnés d’exploration urbaine, explorent souvent ces galeries malgré l’interdiction et les dangers que cela représente.
Quelques dates clés :
– 1780 : fermeture du cimetière des Saints-Innocents.
– 7 avril 1786 : bénédiction et consécration des carrières de la Tombe-Issoire, qui deviennent l’ossuaire municipal sous le nom de « Catacombes ».
– 1787-1814 : transferts d’ossements issus des cimetières paroissiaux de Paris.
– 1809 : ouverture de l’ossuaire aux visites publiques.
– 1810-1814 : aménagements de l’ossuaire par l’inspecteur Héricart de Thury.
– 1860 : derniers dépôts d’ossements à l’occasion des travaux d’urbanisme haussmanniens.
